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Grâce à l’aide du Lions Club, les adolescents de l’IME (institut médico-éducatif) de Dieuze ont pu découvrir la vie professionnelle dans les services de l’établissement. Au menu : autonomie, responsabilisation, et manifestement beaucoup, beaucoup de plaisir.

Les enfants de l’IME se sont régalés lors de ces stages. 

Pendant plusieurs mois, un à deux jours par semaine, des élèves ont fait leurs gammes dans les services de l’IME (Institut médico-éducatif) de Dieuze, pour découvrir la vie en entreprise. « Ça m’a vraiment plu, c’est mieux que l’école », confie Mattéo Esch, âgé de 16 ans, qui se rêve mécanicien. Au service technique, il a peint, effectué du tri dans le magasin, s’est rendu avec l’équipe à la maison de retraite de Saint-Epvre pour de menus travaux, etc.

Après des mois de confinement, et les règles sanitaires strictes appliquées dans l’établissement à la demande du gouvernement, ce stage a fait souffler comme un vent de liberté dans leurs vies. En effet, lors de ces journées, les ados pouvaient manger avec les autres agents, hors du cadre de la vie en collectivité. Une petite révolution dans leur quotidien. « On est même allé manger un kebab avec Stéphane le dernier jour », explique Ben Ali Boussedjera, 16 ans, qui, avec son sens de l’humour aiguisé, a effectué son stage entre la cantine et les services techniques

Le soutien du Lions Club

Lancée cette année, l’opération “ découverte de la vie professionnelle” a rencontré un franc succès. « À la lingerie, les agents ont apprécié d’avoir du lien avec les jeunes et de les encadrer », explique Stéphanie Barbier, cadre socio-éducative. Maillon indispensable de cette expérience, les tuteurs ont pris leur mission très à cœur. Mais au départ un obstacle majeur se posait : comment financer les équipements de sécurité (tenue, chaussure), préalables indispensables à tout stage professionnel ? Sur une idée de Mme Bernard, l’IME a contacté le Lions club de Dieuze qui a immédiatement répondu présent, offrant tenues et chaussures, pour le plus grand bonheur des ados.

« L’ambiance avec les collègues m’a beaucoup plu », souligne Laëtitia, 13 ans, qui a effectué son stage au service et à la plonge de la cantine. Comme les autres, Laëtitia a goûté les joies de l’indépendance, de sortir légèrement du cadre de l’institution. « Ils pouvaient aller sur leurs lieux de stage à vélo ou à pied et ils avaient un badge », souligne Laëtitia Cottini, professeure.

Des stages pour l'an prochain

Madisonne Perrotin n’a pas boudé son plaisir. Elle qui aimerait devenir couturière (l’idée lui est venue lors d’un projet à l’école) a effectué son stage à la lingerie. « Ma tutrice m’a donné un carnet de photos souvenir », raconte celle qui intégrera bientôt IMPro de Sarrebourg pour apprendre un métier.

Autant dire que cet avant-goût d’indépendance avait comme un air de répétition générale. « Ça a été super-sympa », confirme Gaëtan Salomon, en stage au service et à la lingerie. Pour marquer le coup, ils ont rédigé un rapport de stage, leur tuteur un suivi et une petite cérémonie a clôturé cet apprentissage. « J’ai demandé au directeur si je pourrais faire un stage dans la cuisine centrale l’an prochain », explique Ben Ali Boussedjera. Il est déjà prêt à rempiler.